Portrait
Rosa Parks: un non pour l’Histoire
Souvent qualifiée de « mère du mouvement des droits civiques », Rosa Parks incarne bien plus qu’un simple symbole ou une icône. Son nom évoque un courage tranquille mais indomptable, une force forgée dans la plus profonde adversité. Ce qui la caractérise, ce n’est pas uniquement son refus légendaire de céder sa place dans un bus en 1955, mais toute une vie dédiée à une lutte infatigable contre l’injustice. En revisitant les moments clés de son existence, depuis son enfance marquée par la terreur du Ku Klux Klan jusqu’à son héritage impérissable, on découvre une femme qui a transformé colère et douleur en une énergie motrice vers le changement. Son parcours ne raconte pas seulement une rébellion individuelle, mais l’histoire d’une humanité en quête de dignité et de justice. À chaque étape de sa vie, Rosa Parks nous rappelle que le courage ne s’exprime pas toujours à travers des actes bruyants ou spectaculaires, mais souvent dans une résistance silencieuse qui résonne à travers le temps. Récit.
Par Steve Lauper
Fin d’après-midi, jeudi 1er décembre 1955. Alors que le crépuscule enveloppe Montgomery, Alabama, d’une lumière douce, la ville commence doucement à s’apaiser après l’agitation du jour. Les rues, encore animées par le va-et-vient des habitants, se vident peu à peu tandis que Rosa Parks, élégante couturière afro-américaine de quarante-deux ans, lassée par de longues heures de travail, se dirige vers l’arrêt de bus. Elle aspire simplement à rentrer chez elle, trouver un peu de répit après une journée éreintante. Mais ce soir-là, le destin avait d’autres plans pour elle.
Montée dans le bus de Cleveland Avenue après avoir terminé son activité dans un grand magasin local, elle avance dans l’allée, son regard se posant brièvement sur les visages fatigués des autres passagers noirs assis à l’arrière. Les sièges réservés aux Blancs sont encore largement vides, mais dans cette ville du Sud, chacun sait que ces espaces, bien plus qu’une simple question de confort, représentent un symbole de pouvoir. Rosa s’assoit dans la section ‘colorée’ (colored), où les Noirs sont autorisés à s’installer, mais uniquement si les sièges des Blancs ne sont pas occupés. Cet espace, ni à l’avant ni complètement à l’arrière, est une frontière invisible, une ligne ténue entre l’asservissement et la dignité.
Le bus se remplit petit à petit, et bientôt, tous les sièges réservés aux Blancs sont occupés. C’est alors que le chauffeur, J. Fred Blake (1), d’un geste machinal empreint d’arrogance, se tourne vers Rosa Parks et trois passagers noirs assis dans la section intermédiaire. « Levez-vous, » dit-il d’un ton sec et autoritaire, « et laissez vos places à ces messieurs. »(2) C’était un ordre que la majorité blanche s’attend d’ordinaire à voir exécuté sans la moindre résistance, un rappel quotidien et déshumanisant de la place inférieure assignée aux Noirs. Aussitôt les trois passagers s’exécutent. Mais pas Rosa Parks.
Ce soir-là, quelque chose de différent bouillonne en elle. Peut-être est-ce la fatigue accumulée ou le poids des années d’humiliation. Peut-être est-ce simplement l’instant où toutes les injustices passées se cristallisent en une résolution soudainement inébranlable. En entendant l’ordre du chauffeur, la quadragénaire sent une vague de résistance silencieuse monter en elle. Ses mains, posées sur son sac à main, se crispent légèrement, mais elle ne bouge pas. Elle reste assise, le regard fixé droit devant elle, refusant de céder, refusant de soumettre encore une fois à l’injustice.
« À ce moment-là, je repense à mon enfance. Je repense à ces nuits terribles où je ne dormais pas. Ces nuits où mon grand-père attendait sur le porche l’arrivée du Klu Klux Klan, son fusil à la main. Je repense à la peur dans laquelle vivait ma famille dans cette petite ville, au nord de Montgomery. Depuis mes six ans, j’ai compris que nous n’étions pas libres« .
Rosa Parks, Mon histoire (1992)
Le chauffeur, surpris par son impassibilité, répète son ordre, d’une voix plus sonore et tranchante cette fois. Mais Rosa ne cille pas. « Non, » répond-elle simplement, mais ce mot unique, prononcé sans colère ni défi, résonne dans le bus comme une déflagration. Ce « non » n’est pas simplement un refus de céder une place ; c’est un rejet d’un système entier, d’une société qui lui rappelle chaque jour qu’elle n’est pas digne des mêmes droits que les autres.
Le chauffeur, rouge de colère, stoppe brusquement le bus et sort pour appeler la police. Pendant ce temps, un étrange silence règne à l’intérieur, les passagers noirs retenant leur souffle, conscients que ce moment innatendu est unique. Lorsque les policiers arrivent, ils se dirigent droit vers Rosa, la fixant avec méfiance et incompréhension. « Pourquoi vous ne vous levez pas ? » demande l’un d’eux. Rosa lève les yeux, les regarde avec une tranquillité désarmante. « Pourquoi devrais-je me lever ? » réplique-t-elle. Dans cette réponse laconique se retrouve certainement tout le poids des siècles de souffrance du peuple afro-américain, et celui de son propre combat intérieur.
Elle est aussitôt arrêtée, menottée sous les regards incrédules des autres passagers, et conduite hors du bus dans la nuit tombante, vers le commissariat local. Elle est condamée à 10$ d’amende, plus 4$ de frais de justice.
Mais ce soir-là, alors qu’elle est emmenée fière, la tête haute, vers la prison, ce n’était pas une simple femme noire qui avait refusé de céder sa place dans un bus. C’était une étincelle incadescente qui venait d’être allumée dans l’obscurité de l’Amérique ségrégationiste.
« Les gens ont répété à l’envi que je n’ai pas cédé ma place ce jour-là parce que j’étais fatiguée, mais ce n’est pas vrai. Je n’étais pas particulièrement fatiguée physiquement, pas plus qu’un autre jour après une journée de travail. Je n’étais pas si vieille, bien qu’on m’imagine toujours comme une petite grand-mère. J’avais 42 ans. Mais s’il y avait bien une chose qui me fatiguait, c’était de courber l’échine. »
Rosa Parks, Mon histoire (1992)
(1) Ce n’était pas la première fois que Parks rencontrait Blake. En 1943, elle avait payé son billet à l’avant d’un autobus qu’il conduisait, puis était sortie pour pouvoir rentrer par la porte arrière, comme prévu. Blake s’était éloigné avant qu’elle ne puisse remonter dans l’autobus.
(2) En 1955, une ordonnance de la ville de Montgomery, en Alabama, obligeait encore les Afro-Américains à s’asseoir à l’arrière des bus urbains et à céder leur place aux passagers blancs si la moitié avant du bus, réservée aux Blancs, était pleine.
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Une enfance dans l’ombre du Ku Klux Klan
Elle est l’aînée d’une famille de deux enfants, avec pour parents James et Leona McCauley, respectivement charpentier et institutrice. Ses ancêtres sont d’origines africaine, cherokee et écossaise d’Ulster. Dès son enfance, elle fait face à des problèmes de santé, dont une angine chronique.
Après le divorce de ses parents, Rosa grandit dans la ferme de ses grands-parents maternels méthodistes à Pine Level, près de Montgomery, avec sa mère et son frère Sylvester. Sa mère, très attachée à l’éducation de sa fille malgré les obstacles imposés aux Noirs, l’instruit à domicile jusqu’à ses onze ans, avant de l’envoyer à la Montgomery Industrial School for Girls, une école primaire pour jeunes filles afro-américaines fondée par des membres de l’American Missionary Association. Rosa y est confrontée à un système éducatif profondément marqué par la ségrégation raciale. Elle se souvient que l’école, fréquemment la cible du Ku Klux Klan (KKK), a été incendiée à deux reprises.
Les transports scolaires, réservés aux enfants blancs, illustrent la ségrégation au quotidien. Rosa se rappelle avec amertume les bus qui transportaient les enfants blancs vers des établissements impeccables, alors qu’elle devait marcher de longues distances pour atteindre son école délabrée. Ces expériences forgent en elle un sentiment profond d’injustice.
Bien que Rosa commence ses études secondaires à l’Alabama State Teachers College for Negroes (aujourd’hui Alabama State University), elle doit interrompre sa scolarité pour s’occuper de sa grand-mère puis de sa mère, toutes deux gravement malades. Malgré ces défis, Rosa refuse de se laisser briser par un système conçu pour la soumettre. Son grand-père, qui montait la garde devant la ferme pour protéger sa famille des attaques du KKK, incarne pour elle un modèle de résistance silencieuse.
En grandissant, Rosa Parks développe un esprit rebelle façonné par les injustices et humiliations qu’elle subit, comme lorsqu’elle est refusée dans les magasins ou traitée avec mépris par des employés blancs. Chaque affront quotidien, chaque insulte raciste renforce sa détermination à ne pas céder sous le poids de la ségrégation. Plutôt que de se résigner, elle choisit de résister, nourrissant en elle une volonté de fer qui deviendra le moteur de son engagement futur. Rosa n’est pas seulement une victime des circonstances ; elle est l’architecte de sa propre résistance, une guerrière silencieuse qui, même dans les moments de plus grande vulnérabilité, conserve intacte la flamme de son refus de l’injustice.
Ses débuts de militante pour les droits civiques
À 19 ans, Rosa rencontre Raymond Parks, coiffeur militant des droits civiques, et un homme profondément engagé dans la lutte pour la justice sociale. Leur union, célébrée en décembre 1932, n’est pas seulement celle de deux cœurs, mais la fusion de deux esprits résolus à combattre l’oppression sous toutes ses formes. Raymond, membre actif de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) de l’Alabama, a déjà vu de près les effets dévastateurs du racisme. Il a notamment collecté des fonds pour défendre les « Scottsboro Boys », un groupe de jeunes Noirs accusés à tort de viols sur deux femmes blanches. Outre un amour réciproque, Rosa et Raymond partagent un engagement indéfectible dans la lutte pour les droits civiques.
Raymond encourage sa femme à poursuivre ses études secondaires que celle-ci achève en 1934, à une époque où moins de 7 % des Afro-Américains obtiennent ce niveau d’éducation. Cet accomplissement est un premier pas vers une vie de militantisme pour Rosa. En 1940, les époux Parks rejoignent la Montgomery Voters League, une organisation dont le but est d’aider les Afro-Américains à passer les tests d’inscription sur les listes électorales, un acte courageux dans une période marquée par la répression raciale.
Rosa Parks travaille principalement comme couturière, mais au fil du temps, elle occupe également divers autres emplois, notamment comme aide-soignante, femme de ménage et employée sur une base militaire. Son passage à la base aérienne de Maxwell, où la ségrégation n’est pas en vigueur, constitue une révélation. Pour la première fois, elle expérimente une société où Noirs et Blancs coexistent sans les barrières imposées par les lois Jim Crow, des lois nationales et locales issues des Black Codes imposant la ségrégation raciale aux États-Unis et promulguées par les législatures des États du Sud de 1877 à 1964. « Maxwell m’a ouvert les yeux », dira-t-elle plus tard, alors qu’elle commence à percevoir concrètement la possibilité d’un monde sans ségrégation.
En décembre 1943, Rosa adhère officiellement à la section locale de la NAACP à Montgomery, où elle est rapidement choisie pour occuper le poste de secrétaire. Bien que ce rôle semble en apparence subalterne, il place Rosa au cœur des luttes locales contre les injustices. Elle s’immerge dans la réalité brutale du Sud profond, où les lynchages et les violences racistes sont omniprésents. Son travail dépasse les simples tâches administratives : elle recueille des témoignages, enquête sur des cas de violence raciale et aide à organiser des campagnes de défense pour ceux qui n’ont aucune voix. En 1944, elle est envoyée par la NAACP à Abbeville, en Alabama, pour enquêter sur le viol brutal de Recy Taylor, une jeune femme noire agressée par sept hommes blancs. Bien que les coupables soient identifiés, aucun d’eux ne sera jamais inculpé, en dépit des efforts de Rosa et d’autres militants pour obtenir justice.
Malgré ces échecs judiciaires, Rosa persévère. Elle travaille également pour Clifford et Virginia Foster Durr, un couple blanc et militant qui l’encourage à suivre une formation au Highlander Folk School, un centre de formation pour les droits civiques et syndicaux. Cette expérience renforce sa détermination à lutter contre les injustices raciales.
L’année 1955 marque un tournant décisif pour Rosa. Comme beaucoup d’autres Afro-Américains, elle est profondément choquée par le lynchage d’Emmett Till, un adolescent noir accusé à tort d’avoir sifflé une femme blanche. Quelques jours avant son arrestation, elle assiste à un meeting sur cet assassinat, où elle écoute le militant T.R.M. Howard, un leader des droits civiques du Mississippi. Ce discours, empreint de colère et de détermination, la galvanise.
Ainsi, lorsqu’elle refuse de céder son siège dans un bus à Montgomery le 1er décembre 1955, cet acte n’est pas impulsif. C’est le résultat de décennies d’observations, d’indignations et d’actions concrètes. Son refus n’est pas seulement un geste de défi personnel, mais le symbole de l’accumulation de frustrations et de résistances menées, souvent dans l’ombre, par des générations de militants afro-américains. L’arrestation de Rosa catalyse le boycott des bus de Montgomery, une campagne de résistance pacifique organisée par la communauté noire pour protester contre la ségrégation raciale dans les transports publics. Ce moment charnière dans le mouvement des droits civiques marquera à jamais l’histoire des États-Unis.
Le dévouement de Rosa Parks, d’abord au côté de Raymond, puis comme militante à part entière, n’est pas seulement un engagement pour elle-même, mais pour toute une communauté. À travers son travail à la NAACP et son rôle dans des actions locales comme nationales, elle devient une figure incontournable de la lutte pour l’égalité raciale, une femme dont la détermination à combattre l’injustice ne fléchira jamais. Elle n’est pas seulement une militante ou une figure symbolique ; elle est l’incarnation d’une force collective résolue à faire triompher la dignité humaine.
Rosa Parks à son travail de couturière
Les conséquences d’un acte de courage
L’éclat de l’acte de Rosa Parks résonne longtemps après le 1er décembre 1955, mais les répercussions de son courage ne tardent pas à se faire sentir dans sa vie personnelle. Ce refus audacieux de céder sa place n’est pas sans prix. En quelques jours, la tranquillité apparente de son existence est brutalement bouleversée. Son emploi chez Montgomery Fair est immédiatement révoqué, un premier coup sévère mais loin d’être le dernier. Son mari, Raymond Parks, partage le même sort : licencié en raison de son engagement et de son soutien à la cause, il se trouve soudainement en proie aux mêmes tempêtes de persécution.
Au cœur de cette tourmente, une rencontre clé marque un tournant dans la vie de Rosa Parks et dans l’histoire du mouvement des droits civiques. Peu après son arrestation pour désordre public et violation des lois locales sur la ségrégation, Rosa fait appel à Edgar Nixon, membre de la NAACP de Montgomery. Bien que furieux du traitement infligé à Parks, Nixon perçoit rapidement l’importance symbolique de l’incident et voit en elle une figure idéale pour contester publiquement la ségrégation. Il sollicite l’aide de l’avocat blanc Clifford Durr qui accepte de prendre en charge la défense de Rosa et de contester la législation ségrégationniste en vigueur.
La nuit suivante, cinquante dirigeants de la communauté afro-américaine se réunissent à l’église baptiste de l’avenue Dexter, sous l’égide d’un jeune pasteur encore méconnu, Martin Luther King. Cette réunion marque la fondation du Montgomery Improvement Association, une organisation visant à coordonner les actions de résistance. King, élu président, y popularise les théories de la non-violence et de la désobéissance civile comme moyens de lutte. Trois revendications immédiates émergent : que Noirs et Blancs puissent s’assoir où ils le souhaitent dans les bus, que les chauffeurs traitent tous les passagers avec courtoisie, et que des chauffeurs noirs soient embauchés.
Les actions se mettent rapidement en place. La veille du procès de Rosa, 35 000 tracts sont distribués pour inciter la communauté noire à boycotter les bus le lundi 5 décembre. Le mot d’ordre est relayé par The Montgomery Advertiser, le journal local, et confirmé lors d’une nouvelle réunion à l’église. Ce mouvement historique dure 381 jours, durant lesquels des dizaines de bus restent immobilisés. Les Afro-Américains, privés de transports, marchent à pied ou utilisent des taxis noirs à prix réduit pour continuer leur vie quotidienne. Quelques Blancs, comme le pasteur Robert Graetz, soutiennent cette initiative, malgré les menaces et harcèlements dont ils font l’objet.
Pendant cette période de tensions extrêmes, la famille Parks est régulièrement la cible de menaces de mort et de violences. Des actes d’intimidation sont également dirigés contre les leaders du mouvement : les domiciles de Martin Luther King et d’Edgar Nixon sont dynamités. Pourtant, fidèles à leur stratégie de non-violence, King et les autres dirigeants demandent à leurs partisans de ne pas répondre à ces agressions.
Cette mobilisation attire l’attention du monde entier et les fonds commencent à affluer, permettant de soutenir financièrement l’effort collectif.
Finalement, le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis déclare la ségrégation dans les bus anticonstitutionnelle à travers l’arrêt Browder v. Gayle. La décision est annoncée à Montgomery le 20 décembre, et le boycott prend fin le lendemain. Cependant, la violence ne cesse pas pour autant : les bus sont pris pour cible et des églises noires sont bombardées.
Malgré cette victoire, la famille Parks ne trouve ni répit ni sécurité. Les représailles constantes, les intimidations et les pressions les contraignent à fuir vers Detroit, où Rosa, loin du Sud raciste, poursuit son combat pour les droits civiques. Aux côtés de figures emblématiques telles que Malcolm X, elle s’engage dans la lutte contre la brutalité policière et les violences qui ne cessent d’accabler les communautés noires du Nord industriel.
Rosa Parks continue de mener une vie d’activisme, nourrie de son expérience à Montgomery. Elle refuse de s’effacer derrière l’icône que le monde a façonnée autour d’elle. Au contraire, elle participe activement à des actions concrètes, marquées par la même détermination qu’elle a affichée dans son geste de 1955. Ses efforts aboutissent avec l’adoption du Civil Rights Act en 1964 et du Voting Rights Act en 1965, qui suppriment respectivement la ségrégation et les restrictions au droit de vote.
La vie de Rosa Parks après son geste historique est une illustration poignante des sacrifices personnels souvent exigés par les combats pour la justice. Elle montre que le courage n’est pas un acte isolé, mais une série d’engagements constants, une lutte quotidienne contre l’injustice. Si Rosa Parks a allumé la flamme du boycott de Montgomery, son engagement indéfectible a permis à celle-ci de brûler bien au-delà des frontières de l’Alabama, illuminant la voie pour des générations de militants à venir.
« Mes pieds étaient fatigués mais mon coeur revenait à la vie. »
Rosa Parks
L’héritage de Rosa Parks
Rosa Parks s’éteint en 2005 à l’âge de 92 ans d’une maladie neurodégénérative, mais l’esprit indomptable qui l’animait continue d’inspirer des générations. Son héritage, immense, perdure encore aujourd’hui, soutenant la lutte pour l’égalité et les droits humains.
Le courage de Rosa Parks a inspiré plusieurs générations d’activistes, aux États-Unis et ailleurs, dans leur quête pour la justice sociale. Des écoles, des rues, et des monuments portent son nom, et chaque année, elle est célébrée lors de commémorations en hommage à sa contribution historique. En 1999, elle a reçu la médaille d’or du Congrès, l’une des plus hautes distinctions civiles américaines, consacrant ainsi son rôle dans la lutte pour les droits civiques.
L’influence de cette femme d’exception s’étend bien au-delà des frontières américaines. Partout dans le monde, des militants pour les droits civiques et des mouvements sociaux se réfèrent à son exemple, voyant en elle le modèle de l’action individuelle contre l’injustice systémique. Nelson Mandela lui-même la citait souvent comme une influence clé dans sa lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Grâce à son engagement inflexible, d’autres réformes majeures pour l’égalité ont vu le jour. Sa contribution se retrouve dans des mouvements contemporains comme Black Lives Matter, qui rappellent que le combat contre le racisme, sous toutes ses formes, reste toujours d’actualité.
Ce soir d’hiver 1955, dans ce fameux bus, Rosa Parks s’est affirmée pour l’histoire comme la femme qui a dit non.
Vidéos
« Than you Sister Rosa » f
Extrait du film « The Rosa Parks story », téléfilm de Julie Dash (2002)
Entretien avec Rosa Parks (1995) – Langue: anglais (sous-titres disponibles)
Pour en savoir plus
britanicca.com
Portrait de Rosa Parks sur le site web de l’encyclopédie « Britannica » (en anglais)
biography.com
Page consacrée à la biographie de Rosa Parks sur le site biography.com (en anglais)
lumni.fr
Plateforme éducative numérique de l’audiovisuel public français
Rosa Parks, la femme qui s'est tenue debout en restant assise
Passionant feuilleton sur l’histoire de Rosa Parks en deux épisodes (France Culture)
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