Stefan Zweig: le tragique destin d’un humaniste
Le 22 février 1942, dans la ville paisible de Petrópolis, nichée dans la forêt de collines de Serra dos Órgāos, au sud-est du Brésil, une nuit de silence funèbre enveloppe la demeure de Stefan Zweig. À l’intérieur, le célèbre écrivain autrichien, épuisé par les fracas du monde, repose aux côtés de sa femme Lotte. Leur amour, un fragile réconfort dans l’obscurité accablante de l’époque, se termine en une ultime communion.
Stefan Zweig et son épouse, Lotte Altmann, à Rio en 1940. SuddeutscheZeitung/RuedesArchive
La maison, d’ordinaire remplie des bruits familiers de la vie quotidienne, est étrangement silencieuse. Les murs de la maison, habituels témoins muets de leurs conversations passionnées, semblent absorber le poids de la décision irrévocable qui plane dans l’air moite du soir. Stefan, assis à son bureau, contemple une dernière fois les souvenirs épars de sa vie passée : des photographies de Vienne, des lettres de ses amis disparus, des manuscrits inachevés. Chaque objet, chargé de mémoire, raconte une histoire de bonheur perdu et de désillusions amères.
Vienne, Autriche, vers 1900
Une terrasse à Vienne, dans les années 1900 ©Getty – Photo by Culture Club/Getty Images
Steve Lauper
Stefan Zweig, « Le Mond d’hier. Souvenirs d’un européen. »
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